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Grippeepidemie in Krankenhäusern: „ein Ausmaß an Überlastung, das es seit Covid noch nie gegeben hat“ in Burgund-Franche-Comté

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Chez vos généralistes, à l’hôpital : les salles d’attentes sont pleines, les médecins bien occupés. Notre système de soins est en tension et ce n’est pas fini, l’ARS n’attend le pic de cette épidémie que dans les prochains jours. Les personnes les plus fragiles sont incitées à se faire vacciner.

Ici Bourgogne Matin : Concrètement quelle est la situation aujourd’hui dans nos établissements de soins, dans nos hôpitaux, c’est vraiment “tendu” ?

Alain Morin : C’est vraiment tendu en Bourgogne-Franche-Comté, c’est vraiment tendu aussi au niveau national, notre région ne fait pas exception. Devant ce niveau de tension, des établissements peuvent déclencher leurs plans blancs, c’est le niveau maximum de prise en charge. On a d’ailleurs quatre hôpitaux qui ont déclenché le leur, il s’agit de ceux de Chalon-sur-Saône, de Mâcon, de Lons-le-Saulnier et de l’hôpital Nord-Franche-Comté.

On déclenche le plan blanc quand on ne peut plus gérer, qu’il faut des renforts ?

Oui, ça permet de rappeler du personnel, d’engager des déprogrammations, de remettre en place des unités d’hospitalisations. Le CHU de Dijon a d’ailleurs remis en place une unité d’hospitalisation spécifiquement pour la grippe. Donc il y a toute une organisation qui se met en place pour faire face à un afflux massif de patients.

“La plus forte depuis la fin de la période Covid”

Diriez-vous que la situation que nous vivons actuellement c’est du jamais vu depuis le Covid à l’hôpital ?

Les établissements ont souvent cette réflexion en effet. Ils n’ont pas connu un tel niveau de tension depuis 4 ans. Et ce que l’on note d’un point de vue épidémiologique c’est que l’épidémie de grippe saisonnière de cette année est la plus forte depuis la fin de la période Covid.

Vous évoquiez des “déprogrammations” d’opérations à l’hôpital ?

Ce sont surtout des lits de chirurgie qui n’étaient pas occupés et qui vont être occupés par des patients qui ont la grippe. Après c’est à chaque établissement de définir quelle organisation il met en place. L’ARS n’a pas demandé la mise en place d’un plan blanc au niveau régional, c’est à dire la mobilisation complète du système. Et les opérations bien sûr se poursuivent, il ne faut pas imaginer qu’on arrête tout au sein des établissements pour prendre en charge les patients grippés.

Cette épidémie de grippe est une nouvelle occasion de rappeler qu’il ne faut pas encombrer les urgences. Mais comment fait-on quand on est malade et qu’on doit absolument se rendre à l’hôpital ?

Déjà on appelle son médecin traitant, c’est vraiment la règle de base, le médecin traitant est celui qui vous connaît, qui est capable de dire si votre état nécessite une hospitalisation. Si on ne parvient pas à l’avoir au téléphone alors on fait le “15”, mais il ne faut pas se rendre spontanément aux urgences où les temps d’attente sont importants. Les urgences sont faites avant tout pour la prise en charge des urgences vitales.

Pas encore le pic de l’épidémie

L’épidémie de grippe s’est déclenchée au beau milieu des fêtes de fin d’année et le pic n’est pas encore atteint. On l’attend pour quand ?

Non il n’est pas encore arrivé chez nous. Mais comme il est déjà atteint en Ile-de- on se dit qu’on ne doit pas en être loin. Et il y a aussi un phénomène à prendre en compte c’est la reprise de l’école et du brassage des enfants, quel sera l’impact de la dernière rentrée scolaire ? On le verra bientôt. On est à un niveau très haut, on attend ce pic le plus rapidement possible. Mais attention car quand on dit qu’on est au “pic”, on a l’impression qu’on est sortis d’affaire, mais en fait on est qu’à la moitié de la période. Il faut aller se faire vacciner. Pourquoi ? Eh bien parce que concernant les formes graves on trouve 80% de personnes non-vaccinées.

Qu’en est-il de la bronchiolite et du Covid ? Encouragez-vous les gens à de nouveau porter le masque à l’hôpital ?

Concernant l’épidémie de bronchiolite on est plutôt en diminution. Il y a eu une épidémie mais grâce au traitement qui existe désormais, l’impact est bien plus faible, il y a moins de formes graves. Il y a toujours du Covid mais à un niveau plutôt faible. Quant au masque, l’ARS encourage tous les établissements sanitaires et médico-sociaux, ce que l’on appelle les “EHPAD” à demander le port du masque obligatoire dans ces établissements. C’est le meilleur moyen pour éviter la propagation du virus.

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