Camille Chamoux: „Ich könnte nicht allein auf der Bühne sein, wenn ich keine Geschichte erzählen würde“

Camille Chamoux: „Ich könnte nicht allein auf der Bühne sein, wenn ich keine Geschichte erzählen würde“
Camille Chamoux: „Ich könnte nicht allein auf der Bühne sein, wenn ich keine Geschichte erzählen würde“
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Tout a commencé à la gare, lorsqu’elle a préféré à “Voici” un magazine de santé. Ce sont ensuite les conversations de groupe qui l’ont alertée, lorsqu’elle s’est mise à recevoir des recommandations de crèmes contre la polyarthrite au lieu de conseils ciné. Et puis un jour : la mort. “On fait quoi avec ça ? Un spectacle. Drôle, de préférence.”

Après “Le Temps de vivre”, Camille Chamoux ne pensait pas refaire un spectacle, à cause de la solitude qui entoure les tournées. Mais le besoin de s’exprimer reprend le dessus et en prenant des notes, un thème émerge, celui de la santé, de la place du corps du temps qui passe… et de la mort. C’est là le fil conducteur de son spectacle, “Ça va, ça va”.

Comme pour ses précédents spectacles, Camille Chamoux a puisé son inspiration dans le quotidien, dont elle rend compte en prenant des notes sur son téléphone ou dans un carnet. Elle est aussi une grande auditrice de radio et de podcasts : les auditeurs de Inter pourront d’ailleurs reconnaître au début de son spectacle un générique familier et cette question : “Peut-on être heureux lorsqu’on sait qu’un jour… couic ?”

En s’intéressant à la santé dans son spectacle, Camille Chamoux a surtout voulu se confronter à des thématiques qu’elle avait toujours niées, jusqu’à modifier sa manière de jouer. Elle qui avait l’habitude d’arriver sur la pointe des pieds, décide cette fois-ci d’arriver en grande pompe, de sortir le spectateur de sa torpeur.

A partir de ses propres angoisses et questionnements, elle met en place une comédie sociologique et se donne comme objet d’analyse à travers les mots : écrire pour se réapproprier le monde et le reconstruire, tel est ce qui anime le désir d’écriture de Camille Chamoux, qu’elle partage avec son invitée Kinga Wyrzykowska.

“Ça va, ça va” de Camille Chamoux, à découvrir aux Bouffes Parisiens du 9 au 18 janvier 2025.

Ecrivaine franco-polonaise, Kinga Wyrzykowska est arrivée en France avec ses parents, qui ont fui la Pologne suite à la déclaration de la loi martiale. Elle suit des études littéraires, en classe préparatoire, où elle fait la connaissance de Camille Chamoux, puis à l’École normale supérieure. Ayant entamé une thèse, elle l’abandonne finalement pour le théâtre, traduit en français des pièces polonaises et multiplie les petits boulots pour se consacrer à l’écriture. En 2022, elle publie Patte Blanche, roman lauréat du prix Françoise Sagan l’année suivante :

Les Simart-Duteil ont marqué votre enfance. Leur nom si français, leur maison flanquée d’une tourelle – comme dans les contes -, leur allure bon chic bon genre ont imprimé sur le papier glacé de votre mémoire l’image d’une famille parfaite. Un jour, pourtant, vous les retrouvez à la page des faits divers, reclus dans un manoir normand aux volets fermés. Les souvenirs remontent et, par écran interposé, vous plongez dans la généalogie d’un huis clos. Paul, Clothilde, Samuel ont été des enfants rois. Leur père, magnat des autoroutes au Moyen-Orient, leur mère, Italienne flamboyante, leur ont tout donné. Quand un frère caché écrit de Syrie pour réclamer sa part de l’héritage, la façade se lézarde. Les failles intimes se réveillent. Paul, dont la notoriété d’influenceur politique commence à exploser, décide de prendre en main le salut de son clan. Une lutte pour la survie de la cellule familiale se met en branle. Et “l’étranger” a beau montrer patte blanche, il n’est pas le bienvenu. Une fable qui porte un regard d’une grande finesse sur le climat social et la peur de l’autre.

Après deux romans jeunesse, Kinga Wyrzykowska dresse le portrait d’une famille rongée par l’islamophobie et la peur du déclin. Inspirée par le fait divers des reclus de Monflanquin, elle décrit avec finesse et humour le renfermement sur soi et les conséquences de la “macération familiale.”

Elle est également contributrice de la revue Kometa.

Reportage :

En cette période de Noël, Vincent Josse s’est rendu au Musée des arts décoratifs pour renouer avec une autre de nos joies enfantines : l’ours en peluche. L’exposition dans laquelle nous guide la conservatrice, Anne Monier Vanryb, retrace l’histoire de l’animal à travers ses représentations dans les arts, la pop culture, ou encore la mode. “Mon ours en peluche” est à découvrir jusqu’au 22 juin 2025.

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