Initiée par l’ancien ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, cette réforme devrait être mise en place à partir de septembre 2025. La version définitive sera présentée aux organisations syndicales courant décembre. Prévu pour être déployé de la maternelle au lycée, ce programme inclura trois séances annuelles sur le sujet, intégrées au cursus scolaire. Les notions abordées évolueront en fonction de l’âge des élèves. Parmi les thèmes prévus : l’identification des parties du corps, le consentement, l’égalité des genres, les différentes configurations familiales ou encore les relations entre l’intime et le social.
Cependant, le programme suscite des critiques, notamment de la part de conservateurs qui s’opposent fermement à l’introduction de ces enseignements dès la maternelle. Certains dénoncent ce qu’ils considèrent comme une tentative d’introduire une supposée « théorie du genre » dans l’éducation des enfants. La ministre Anne Genetet a réfuté ces accusations, rappelant que cette « théorie » n’existait pas.
Malgré ces polémiques souvent nourries par des fantasmes à connotation réactionnaire, des interrogations légitimes émergent : qui sera chargé de dispenser ces cours ? Comment les enseignants ou formateurs seront-ils préparés à aborder ces thématiques ?
Alors que les dimensions affectives, culturelles et juridiques de la sexualité sont au cœur du débat, la question demeure : comment inclure les enfants et adolescents dans cette discussion essentielle ?
On en parle avec Amandine Berton Schmitt, directrice adjointe de la Fédération nationale des Centres d’information sur les droits des femmes et des familles, Evanne Jeanne-Rose, militant de l’éducation populaire et co-rapporteur de l’avis “Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle” pour le CESE et Lisa Kamen-Hirsig, professeure des écoles et auteure de l’essai La Grande Garderie (Albin Michel, 2023)
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