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Diplomatie: die Bedingungen für einen Dialog mit Damaskus

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Si la avait officiellement coupé les ponts avec Bachar al-Assad, certains parlementaires ont malgré tout maintenu les liens individuels avec le régime… Cette visite soulève une question essentielle en matière de relations internationales : avec qui choisissons-nous de dialoguer et quels gouvernants nous paraissent fréquentables ? Paris est-elle donc prête à dialoguer avec HTS ?

Un lien historique entre la France et la Syrie

La relation franco-syrienne trouve ses origines dans la période du mandat sur la Syrie et le Liban après la Première Guerre mondiale, marquée par la délimitation des frontières. “La France a eu un mandat sur la Syrie et le Liban dans l’Entre-deux-guerres. On lui doit notamment la frontière entre la Syrie et le Liban”, avance Manon-Nour Tannous. Après des ruptures au moment de la crise de Suez en 1956, les relations ont été rétablies en 1962 après la signature des accords d’Evian, remet-elle. Sous l’impulsion d’Assad depuis 1970, la France a cherché à renforcer ses relations avec la Syrie, notamment pour en faire un partenaire stratégique dans la région.

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Le “réalisme politique” comme moteur des relations franco-syriennes ?

Une forme de “réalisme politique” semble avoir, par la suite, guidé les relations franco-syriennes. Sous François Mitterrand, puis Jacques Chirac, cette démarche est marquée par une volonté de stabilité régionale, de coopération contre le terrorisme et de préservation de ses intérêts politiques. Même si la France est consciente de la nature autoritaire du régime syrien, elle continue de poursuivre les relations dès lors qu’elle a le sentiment que cela donne des résultats, explique la politologue.

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Vers un réajustement de la diplomatie française ?

À présent, l’arrivée au pouvoir du groupe HTS soulève de nouveaux défis diplomatiques pour la France : “le changement de régime représente quelque chose de difficile pour des appareils diplomatiques qui sont plutôt pensés pour le temps long, note Manon-Nour Tannous. Je pense que tout l’enjeu concerne la question des sanctions, la question de délabéliser HTS comme groupe terroriste. Je pense qu’il faut vraiment adopter une autre ligne et voir quelle va être la gouvernance réelle de ce pays”.


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