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Éric Dupond-Moretti: „Ich habe im Nachhinein etwas zu sagen, ein wenig Humor und Spott“

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Eric Dupond-Moretti jouera à partir du 1er février au théâtre Marigny à Paris un one man show consacré à son passage au ministère de la Justice. “Maintenant que je suis sorti du gouvernement, je veux expliquer ce que c’est que la vie de ministre et les coulisses“, explique l’ancien garde des Sceaux. “Je vais évoquer la difficulté d’être ministre, ce que c’est au quotidien, le poids de sa sécurité, le poids de la polémique, le poids médiatique”, liste Eric Dupond-Moretti. “J’ai des choses à dire avec du recul, un peu d’humour et de dérision“, promet l’avocat qui assure vouloir “réhabiliter l’action publique“.

Le “danger” Le Pen

Face à la situation politique actuelle, Eric Dupond-Moretti regrette une “poussée des populistes, partout” qui s’appuie notamment sur “la dictature de l’émotion” et une “vision fait-diversière de la justice”. “Le populiste a toujours raison, parce qu’il dit ce que vous avez envie d’entendre”, constate l’ex-ministre. Il regrette également que le Rassemblement national ait “une chaîne dédiée, un tas de médias à leur service“.

Madame Le Pen est un danger“, clame Eric Dupond-Moretti. Selon lui, la candidate du RN à la dernière présidentielle “craint un verdict d’inéligibilité”  dans le procès des assistants d’eurodéputés RN et veut “accélérer le processus” en évoquant la possibilité d’une présidentielle anticipée. “Marine Le Pen donne des leçons de démocratie, alors que son parti, c’est le népotisme absolu ! C’est la petite entreprise familiale depuis toujours“, assène l’ancien garde des Sceaux.

Un retour au gouvernement : c’est non

“J’espère de tout cœur” la réussite de François Bayrou, indique Eric Dupond-Moretti. Il affirme également qu’il refusera si un poste de ministre lui est proposé par le nouveau locataire de Matignon, sans pour autant faire une croix sur la politique. “Je ne dis pas fini, je dis non pour le moment.”

L’ancien ministre défend le choix d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale au printemps 2024. “Emmanuel Macron, on lui reproche tout. Quand il décide seul, c’est Jupiter. Quand il décide de redonner la parole au peuple, il a tort. Mais qui a recomposé l’Assemblée nationale comme elle est aujourd’hui ? C’est nous”, justifie Eric Dupond-Moretti.

Son regard sur l’actualité judiciaire

Alors que le verdict du procès des viols de Mazan est attendu dans les prochains jours, Eric Dupond-Moretti juge qu’il restera comme un procès “important car il a permis de mettre l’accent sur un type de viol qui n’est pas forcément le plus usité, la soumission chimique“. L’avocat émet, en revanche, des réserves sur certains aspects du procès. “Je comprends bien sûr le soutien apporté à Gisèle Pélicot, qui est une femme courageuse, je suis un peu plus circonspect sur les manifestations au sein du Palais de justice. Devant le palais, pourquoi pas, au sein du palais, j’ai une petite réserve.”

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