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Milder Winter bedroht Ökosysteme und Nutzpflanzen in Frankreich, warnen Klimaforscher

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Saison après saison, la douceur hivernale se confirme. En , il gèle de moins en moins en hiver. Une conséquence du réchauffement climatique, selon les scientifiques du Climate Central, un institut de recherche américain. Selon le rapport que ces chercheurs ont rendu public lundi 16 décembre, en quelques années, plus de 40 pays de l’hémisphère nord ont perdu au moins une semaine de gel entre les mois de décembre et février selon eux.

La France en fait bien partie, puisque le pays enregistre 10 jours de températures négatives en moins l’hiver, par rapport à ce que l’on connaissait il y a 10 ans. Le Grand Est et les Hauts-de-France sont les régions les plus touchées par cet adoucissement de l’hiver, avec deux semaines de froid glacial en moins chaque année.

**>>Climat : la nature déboussolée face à la douceur hivernale

**Moins de gel, à regret

Une douceur hivernale qui pourrait être agréable, mais qui a aussi des conséquences très négatives, notamment sur nos jardins et vergers. Le gel est en effet un insecticide naturel, et permet d’éliminer les tiques, mouches, moustiques ou pucerons, ce qui réduit aussi l’impact de certaines maladies sur les végétaux. Mais avec des températures qui passent moins souvent en dessous de zéro, ce nettoyage hivernal est de moins en moins efficace.

Par ailleurs, l’agroclimatologue Serge Zaka explique, mercredi 18 décembre, que le recul du froid peut aussi nuire à la production de fruits : les pommiers de variété “golden” ont besoin par exemple de 1000 heures en dessous de 7 degrés pour fructifier, les abricotiers Bergeron ont eux besoin d’au moins 800 heures de froid l’hiver pour fleurir ensuite, ce qui n’a pas été le cas l’hiver pour certains dans le Gard et en Ardèche. Enfin avec le recul du gel, l’herbe pousse davantage dans les champs l’hiver ; tant mieux pour les troupeaux, mais tant pis pour les mauvaises herbes.

Moins de gel, et moins de températures négatives, cela signifie aussi qu’il faudra adapter les activités économiques, le tourisme et l’agriculture essentiellement. En 2050, il faudra par exemple composer avec un mois d’enneigement en moins dans les stations de ski de moyenne montagne. Il faudra aussi faire migrer la culture de certaines variétés d’abricot de pêche, de cerise ou d’amandes vers le nord de la France, et développer par exemple, la culture des figues, des kakis, et des grenades dans le sud où y implanter des sélections d’arbres fruitiers espagnols. Autres secteurs qui devraient étrangement se développer toute l’année : le marché des traitements antiallergiques, puisque, comme les hivers sont moins froids, ils favorisent aussi la dissémination des pollens.

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