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Nach dem Waffenstillstand im Libanon geraten Syrien und Iran ins Auge des Sturms

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Le bruit des armes ne s’est pas totalement arrêté au Liban – Israël a bombardé hier une position du Hezbollah au Sud Liban, première entorse au cessez-le-feu décrété mercredi matin. Mais les regards sont déjà tournés vers deux autres pays qui se trouvent à leur tour dans l’œil du cyclone : la Syrie et l’Iran.

Dans sa déclaration télévisée mardi soir, pour annoncer la conclusion de l’accord sur le Liban, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé la couleur : il s’agit pour l’État hébreu de pouvoir se concentrer sur l’Iran – et la lutte contre l’influence iranienne passe par la Syrie de Bachar el-Assad.

L’enjeu pour Israël est d’empêcher le Hezbollah libanais de reconstituer son arsenal militaire en partie détruit au cours des dernières semaines de bombardements intensifs. Or les filières de transfert d’armes, ou de composants de missiles assemblés ensuite dans les ateliers clandestins du Hezbollah, passent par la Syrie.

Israël bombarde régulièrement des cibles en territoire syrien liées à l’Iran et à son soutien au Hezbollah

Quelques heures avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu au Liban, l’aviation israélienne a détruit trois points de passage entre la Syrie et le Liban. Un message clair qu’Israël n’hésitera pas à le faire aussi souvent que nécessaire.

Il faut prendre Netanyahou au mot lorsqu’il a dit mardi soir : « Assad joue avec le feu ». La souveraineté syrienne ne pèse pas lourd, le pays reste exsangue après les ravages de la guerre civile. Cette semaine encore, des groupes djihadistes, instrumentalisés par la Turquie, sont arrivés aux portes d’Alep, signe que les braises de la guerre sont loin d’être éteintes.

De surcroit, Netanyahou a été en contact avec Vladimir Poutine, un rare échange depuis le 7 octobre, destiné à empêcher que le port syrien de Lattaquié, une base navale russe, puisse être utilisé au profit du Hezbollah.

Reste donc l’Iran, qui sort affaibli de la confrontation régionale à plusieurs niveaux qui dure depuis quatorze mois

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C’est évidemment le « gros morceau » de l’équation moyen-orientale, surtout à la veille de l’installation de Donald Trump à la Maison Blanche, partisan d’une « pression maximale » sur Téhéran.

Mardi, Benyamin Netanyahou a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Les deux confrontations directes cette année entre l’Iran et Israël n’ont touché que marginalement les installations nucléaires iraniennes. L’administration Biden s’y était opposée.

Qu’en sera-t-il avec Donald Trump ?

Une bonne partie des incertitudes actuelles tiennent aux intentions de Netanyahou face à l’Iran, et à la « couverture » que pourrait lui apporter le futur président américain. Trump est-il prêt à donner le feu vert à des frappes israéliennes contre le nucléaire iranien, au risque d’être entraîné dans une escalade ? Qu’en pensent les Saoudiens, alliés des États-Unis, qui ont organisé récemment une réunion avec l’Iran ?

Téhéran, qui a perdu une partie de son influence régionale avec les coups subis par le Hezbollah et le Hamas, veut apparaître conciliant, sans doute parce que le rapport de forces ne lui est pas favorable. Sans doute, aussi, veut-il se préserver la possibilité de devenir une puissance nucléaire à l’image de la Corée du Nord, une menace que Benyamin Netanyahou juge « existentielle » pour Israël.

L’accord au Liban ne marque donc pas le début de la fin de la confrontation au Moyen Orient : elle pourrait juste ouvrir la phase suivante.

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