Comme chaque année, le Figaro Étudiant publie son palmarès des meilleures écoles de commerce françaises. Un classement très attendu par les écoles, les candidats et leurs familles. La rédaction a établi deux classements : le premier hiérarchise les écoles accessibles sur concours après deux années de classes préparatoires. La plupart de leurs étudiants sont passés par la voie ECG (économique et commerciale voie générale) ou ECT (voie technologique). Selon l’école visée, les étudiants passent soit le concours BCE (qui regroupe 18 écoles dont HEC, ESCP, Edhec, EM Lyon..) soit le concours Ecricome qui compte 5 écoles (Kedge, Neoma, EM Strasbourg…) À noter que l’EM Strasbourg jusque-là exclusivement ouverte aux prépas, s’est aussi ouverte cette année à la procédure post-bac.
Le deuxième classement hiérarchise les écoles de commerce post-bac, accessibles sur concours via la procédure Parcoursup. Il s’agit du concours Sésame (ESCE, PSB, EMLV…) et le concours Acces (Esdes, Essca, Iéseg). Pour classer ces écoles, la rédaction a utilisé différentes données que nous avons regroupées dans trois catégories : académique, international et emploi (voir notre méthodologie).
Classement 2025 des écoles de commerce post-prépa
Le classement 2025 des écoles de commerce du Figaro accessible après deux ans de classes préparatoires indique une certaine stabilité, et pourtant il marque une évolution importante. Stabilité, car le «top 10» est quasiment inchangé par rapport à l’an dernier. Sur le podium, HEC, en tête, suivie de l’Essec et de l’ESCP. L’EM Lyon et l’Edhec, qui partageaient la quatrième place en 2024, sont aujourd’hui départagées, l’Edhec étant désormais cinquième. Skema et Neoma confortent leurs positions respectives de sixième et de septième, tandis qu’Audencia et Grenoble EM montent chacune d’une place, au détriment de Kedge, qui en perd deux, mais reste toujours membre du «Top 10».
Bien entendu, un classement général ne doit pas être une simple accumulation de chiffres et de données (grades, visa, accréditations, données certifiées, salaires etc…) mais doit refléter une «vision». Avis également exprimé par Laurent Champaney, président de la Conférence des grandes écoles, qui disait en mars 2023, : «Il faut qu’un classement de grandes écoles propose un point de vue». Notre vision est simple, claire et humble : nous voulons savoir quel peut être le retour sur investissement, en termes de carrière, des élèves qui ont souvent misé plus de 50 000 euros et au total cinq ans de leur vie pour intégrer une grande école de commerce.
Skema et HEC ex aequo sur le critère «international»
C’est pourquoi, cette année nous accordons une plus grande importance au critère «emploi», dont le coefficient a été augmenté (voir méthodologie). Ce critère inclut non seulement le taux de CDI, mais aussi le poids de l’entrepreneuriat (avec notamment des statistiques sur les alumni créateurs de start-up). Quant aux données sur les salaires, elles reposent sur celles de notre partenaire, la société WTW, qui a analysé les rémunérations de 12 636 jeunes diplômés pour déterminer avec précision les salaires réels de trois groupes d’écoles. Bien entendu, le critère «académique» reste essentiel, puisqu’il permet de valoriser la reconnaissance de la formation par l’État et la qualité des publications scientifiques. Enfin, le critère «international» conserve son importance, puisqu’il montre la reconnaissance du diplôme à l’étranger, et distingue les écoles qui favorisent les carrières internationales.
Un classement global a souvent le défaut d’édulcorer les points forts de certaines écoles. C’est pourquoi nous affichons la note pour chacun de ces trois critères. Ce qui permet de mettre en évidence que, sur le critère «international» par exemple, Skema est première ex æquo avec HEC, tandis que l’Essec et HEC sont au coude à coude sur le critère «académique». À vous de décider lequel de ces critères est le plus important pour vous.
Classement 2025 des écoles de commerce post-bac
Ieseg, Essca, EM Normandie : voilà le «trio gagnant» qui trône sur le podium de notre classement des écoles de commerce post-bac. Ces trois écoles partagent un point commun : elles sont les seules de leur catégorie à détenir le label Equis, une accréditation européenne “haut de gamme” très difficile à décrocher. Ce label contribue à leurs excellentes notes dans la catégorie «académique» (20/20 pour l’Iéseg, 17,4/20 pour l’Essca et 17,6/20 pour l’EM Normandie), et donc à leur hégémonie dans cette catégorie. De fait, l’EM Normandie devance l’EMLV et l’ISG (ses poursuivantes directes au classement général), de respectivement deux et quatre points dans le domaine académique.
Un excellent réseau d’alumni pour l’Essca
La performance de ces trois écoles est confirmée par leur succès dans le domaine de l’employabilité, l’Essca (18 points) allant même jusqu’à devancer l’Iéseg (17,3 points) dans cette catégorie. Sur ce point, l’Essca se démarque grâce à un excellent réseau d’alumni, trois d’entre eux ayant créé des start-up à succès membres de la French Tech Next 120 (un record dans le classement post-bac).
Hors du Top 3, la surprise de notre palmarès «postbac» vient du bond en avant de deux écoles, l’ISG et l’EBS : elles décrochent respectivement la cinquième place (progression de cinq rangs par rapport à l’an dernier) et la sixième place (progression de six rangs) au général. Une des explications de cet essor tient au critère de l’emploi : l’ISG est en effet deuxième sur ce thème (avec 17,4/20), et l’EBS quatrième (17,2/20). Elles affichent toutes deux d’excellentes performances sur le critère du nombre d’alumni présents dans le Comex d’entreprises du CAC40 (respectivement 4 et 3, soit les meilleurs totaux du palmarès post-bac) et sur celui du nombre d’alumni fondateurs d’une start-up ayant levé plus de 10 millions d’euros (respectivement 7 et 14).
Ce critère de l’employabilité met en lumière une performance notable de l’Iéseg : elle est la seule école post-bac à intégrer le «Groupe B» de notre partenaire WTW, qui a classé les grandes écoles de commerce en fonction de la rémunération de leurs jeunes diplômés (le salaire médian, brut, hors primes, France, des écoles du Groupe B se monte à 41 000 euros par an).
Méthodologie du classement des écoles de commerce 2025
Les écoles de commerce ont été évaluées selon trois catégories : académique (coefficient 2), international (coefficient 1) et emploi (coefficient 2). Voir notre méthodologie complète.
Académique
La reconnaissance par l’État (grades de master, visas), les accréditations (Equis, AACSB, EFMD Accr, AMBA MBM), l’attractivité auprès des étudiants de prépa, le niveau scolaire des étudiants et les publications scientifiques des professeurs.
International
La part d’étudiants internationaux, de diplômés ayant trouvé un premier emploi hors de France, d’enseignants disposant d’une formation de haut
niveau à l’étranger, d’universités étrangères partenaires accréditées, et la présence dans les classements internationaux.
Emploi
Le salaire et le taux de CDI à la sortie, la performance des juniors entreprises, le réseau d’anciens et le nombre d’entre eux dans des comités exécutifs du CAC 40 ou ayant fondé une start-up à succès. Le salaire et le taux de CDI à la sortie, la performance des juniors entreprises, le réseau d’anciens et le nombre d’entre eux dans des comités exécutifs du CAC 40 ou ayant fondé une start-up à succès