L’année 2024 ne sera pas la plus vertueuse en matière de gaz à effet de serre, c’est ce qui ressort du bilan dressé par le CITEPA (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), ce vendredi 27 décembre. Cette association indépendante mandatée par l’état pour dresser le bilan carbone de la France, montre qu’au dernier semestre le taux de C02 a augmenté par rapport à l’année dernière de 0.5 %.
En cause, le secteur du bâtiment qui affiche plus de 12 % de gaz à effet de serre, lié au chauffage qui a été allumé plus tôt cette année dans les logements des particuliers, mais aussi dans les entreprises.
Enfin, le transport, qui reste le secteur le plus polluant en France n’a pas diminué ses rejets de C02. Au contraire, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de 1.1 %. Pour l’instant, sur l’électrification des véhicules, la France a du retard, 299 000 véhicules particuliers ont été achetés cette année, alors que les autorités prévoyait un achat de 430 000 véhicules cette année.
La réduction des GES reste une priorité, tant elles affectent le climat et provoquent des catastrophes naturelles plus intenses. Pour rappel, selon les experts du réseau scientifique World Weather Attribution : 26 évènements climatiques en 2024 ont été amplifiés par les activités humaines. Citons le cyclone Chido à Mayotte, les crues à Valence en Espagne en octobre, les inondations en Afrique de l’ouest et centrale en août qui ont fait 1 500 morts et des millions de déplacés ou encore les cyclones Hélène et Milton en Floride et sur les Caraïbes en octobre.
Culture de l’info deuxième partie, un regard sur l’actualité à venir
À l’approche de l’année 2025, il est temps de regarder ce chiffre qui a doublé en un an : celui des migrants noyés en Méditerranée. Selon l’ONG espagnole Caminando Fronteras, qui effectue chaque année un décompte des morts pendant les traversées, 10 424 enfants, femmes et hommes sont décédés cette année. D’après le rapport détaillé, 421 femmes et 1.538 enfants et adolescents ont péri dans les flots. ” Ces chiffres mettent en évidence un profond échec des systèmes de sauvetage et de protection “, a déclaré Helena Maleno, coordinatrice du rapport, dénonçant “une tragédie inadmissible”.
Le nombre de migrants entrés de façon irrégulière en Espagne via les îles Canaries a fortement augmenté ces derniers mois, jusqu’à dépasser fin novembre le record annuel établi en 2023, selon le ministère de l’Intérieur. Depuis le début de l’année, 60.216 migrants sont entrés illégalement en Espagne par voie terrestre ou maritime, d’après les autorités. Ces arrivées massives ont poussé les autorités des Canaries à tirer la sonnette d’alarme, en se disant notamment incapables de gérer l’afflux de mineurs non accompagnés qu’elles doivent prendre en charge dans des centres d’accueil. Contrairement à nombreux de ses homologues européens, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez prône une approche positive de l’immigration régulière dans une Europe de plus en plus vieillissante. Mi-novembre, son gouvernement a adopté une réforme censée faciliter la régularisation de dizaines de milliers de migrants.