Katia et Maurice Krafft, originaires d’Alsace, ont marqué l’histoire de la volcanologie par leur engagement total. Ce couple inséparable a perdu la vie en 1991 lors de l’éruption du mont Unzen au Japon, alors qu’ils documentaient les risques volcaniques pour l’UNESCO. Leur travail avait pour objectif de sensibiliser les autorités aux dangers des phénomènes volcaniques.
Ce jour-là, une nuée ardente, mélange de gaz brûlants et de débris incandescents, les a fauchés alors qu’ils se trouvaient dans une zone considérée comme sûre. Ces images saisissantes capturées par les Krafft ont non seulement bouleversé l’approche scientifique des risques volcaniques, mais aussi sauvé des milliers de vies. Une semaine après leur décès, leur film a conduit à l’évacuation réussie du Pinatubo, épargnant 20 000 personnes.
Un héritage scientifique et artistique unique
Les Krafft étaient bien plus que des observateurs : ils étaient de véritables artistes de l’image, capturant la violence et la beauté des volcans. Leur sens aigu de la narration photographique et filmique leur a permis de constituer la plus grande collection d’archives volcaniques au monde.
Leur travail, à la croisée de la science et de l’art, continue d’inspirer. Werner Herzog, dans son film « Au cœur des volcans : Requiem pour Katia et Maurice Krafft », leur rend un vibrant hommage. Pour Herzog, ils ne faisaient qu’un dans leur passion, une harmonie qui leur a permis d’explorer l’enfer des volcans et d’en ramener des images extraordinaires, aujourd’hui immortalisées dans ce film.
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