L’embaumement évoque souvent les momies égyptiennes, mais cette pratique est assez universelle, avec des techniques variées selon les cultures. L’objectif est toujours le même : conserver le corps du défunt avec un aspect au plus proche de ce qu’il était vivant. Des pratiques d’embaumement ou de momification ont été découvertes dans la culture Chinchorro en Chili, au sommet des montagnes avec les enfants de Llullaillaco, au Japon avec le Sokushinbutsu de moines bouddhistes. Plus tardivement en Europe, des traités décrivent comment préserver les corps pour retarder leur décomposition, mais les détails des méthodes, notamment du début de l’époque moderne, restaient flous.
Les secrets d’embaumement du château des Milandes
La restauration de la chapelle du château des Milandes a permis la découverte d’une crypte contenant 13 corps d’une même famille, tous embaumés avec des gestes d’une précision rare : ouverture de la voûte crânienne pour extraire le cerveau intact, retrait minutieux des muscles et ajout de produits odorants. Ces techniques, inédites en France à l’époque, rappellent celles des Médicis en Italie et témoignent du statut élevé de la famille Caumont. Comment distingue-t-on la momification de l’embaumement ? Quelles techniques particulières ont été révélées ici ? Réponses avec Caroline Partiot, chercheuse post-doctorale à l’Institut Autrichien d’Archéologie à l’Académie Autrichienne des Sciences à Vienne, elle est la première autrice de cette étude parue dans Scientific Reports et dirigée par Dominique Castex au laboratoire PACEA de l’Université de Bordeaux.
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