Das hässliche Frankreich bekommt ein neues Gesicht

Das hässliche Frankreich bekommt ein neues Gesicht
Das hässliche Frankreich bekommt ein neues Gesicht
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La ville de Saint-Dizier (Haute-Marne) a lancé en 2021 l’initiative “La beauté sauvera le monde”, phrase empruntée à l’écrivain Fiodor Dostoïevski, et qui consiste à afficher dans l’espace public des photographies d’œuvres célèbres à la place des traditionnelles publicités. Cette année, le Grand Palais, 32 municipalités participent à ce projet d’embellissement de l’espace public du 16 novembre au 8 décembre. Il est ainsi possible de voir des reproductions de peintures de Van Gogh, Caillebotte ou encore Degas dans les centres-villes de ces communes, mais aussi dans leurs zones péri-urbaines ou commerciales. Bien qu’un des objectifs affiché soit de rendre l’art accessible à tous, l’idée est aussi d’embellir la ville, de lutter contre ce que certains nomment “la moche”, expression popularisée en 2010 par un article de Télérama. Un concept qui pour le sociologue Fabrice Raffin dépasse la question du constat urbanistique et s’apparente à du mépris de classe :

“Les personnes qui défendent cette idée de France moche sont déjà dans un jugement de valeur qui s’apparente souvent à un jugement de classe, de centralité urbaine. Ce sont souvent des classes intellectuelles, pour ne pas dire parisienne, qui sont troublées par des formes urbanistiques qu’ils ramènent toujours dans les termes de la géométrie de manière péjorative et qui sont souvent opposées à une vision des centres-villes patrimoniale, où on valorise le pittoresque et le poétique. (…) Cette critique esthétique va souvent de pair avec une critique politique associée à la question écologique ou à la question du capitalisme et de la consommation de masse. Ces intellectuels urbains qui critiquent cette France périphérique sont souvent inspirés par des valeurs de gauche, mais ils critiquent en même temps les zones populaires. Il y a donc des ambiguïtés dans ce débat qui sont assez insolubles.”

Les brèves du jour

  • Le groupe de presse qui possède entre autres les journaux La Croix, Le Pèlerin, ou encore J’aime Lire, connaît des turbulences depuis quelques jours. En cause, la nomination d’Alban de Rostu au poste de numéro deux du groupe, un ancien collaborateur et proche du milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin. Et même s’il a assuré qu’il ne rentrerait pas dans les décisions éditoriales concernant les titres du groupe Bayard, l’inquiétude est grande chez les salariés qui ont décidé de se mettre en grève pour une heure ce jeudi 28 novembre après-midi. Les salariés craignent de voir la ligne éditoriale du groupe s’infléchir et prendre une direction plus conservatrice, en opposition au catholicisme social prôné par le groupe.
  • Alors que de nombreux linguistes ont critiqué la 9ᵉ édition du dictionnaire de l’Académie française qui vient de sortir il y a quelques jours, c’est à présent au tour de la Ligue des droits de l’homme d’interpeller vivement les immortels sur certaines définitions qu’ils jugent archaïques et discriminantes, notamment pour les mots “race”, “négroïde”, “négrillon” ou encore “femme.” La Ligue des droits de l’homme se dit consternée et demande à l’institution de contextualiser et d’adapter d’urgence les définitions au temps présent.
  • La Bibliothèque nationale de France vient de réunir deux parties d’un même manuscrit grec datant du XIIIe siècle. La BNF possède en effet depuis le 19ᵉ siècle un petit recueil de psaumes écrit à l’encre d’or et richement décoré. Rédigé au XIIIe siècle à Constantinople, il était séparé en deux parties depuis près de 500 ans, et l’autre partie, qui était inconnue jusque-là, est apparue lors d’une vente aux enchères en Indre-et-Loire au début du mois d’octobre. L’ouvrage a été préempté par l’État pour un montant de 130 000 euros. La partie manquante a donc pu rejoindre les collections de la BNF et retrouver la première, après un demi-millénaire de séparation.

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