Non, non, non. Tous les jours depuis trois ans, je répète à Daniel que non, il a tort de dire ça, mais là en voyant comment Sarah Bernhardt vivait sa vie, putain ça m’arrache la gueule mais faut que je le dise : Daniel, t’as raison… c’était mieux avant.
Au 19ème siècle, en tout cas. Sarah Bernhardt, elle avait des amants, des maîtresses, jouait des rôles d’hommes et personne l’emmerdait. Comme quoi, le féminisme et l’amour moderne, faut peut-être moins en parler et plus l’incarner. On peut débattre des jours pour savoir si la bisexualité, c’est normal. Ou alors je peux juste fourrer ma tête dans la culotte de Mélodie et illico presto, le débat est clos : si je le fais, c’est que c’est normal, ciao, bonsoir, on peut passer à autre chose.
Le féminisme le plus efficace reste celui qui ne demande pas l’autorisation. Chez nous, bien sûr. Je vais pas faire la blanche de service en disant aux femmes afghanes : il y a un moment, ta burka, t’en as marre, tu l’enlèves.
Non. C’est plus compliqué que ça, bien sûr. Mais chez nous ? Moi si j’avais dû demander l’autorisation du patriarcat pour chaque inconnu que je me suis tapé, beh j’aurais dû remplir un formulaire pour Bernard Campan, Didier Bourdon ET Pascal Légitimus, imagine la paperasse.
Sarah Bernhardt ne discutait pas le féminisme, elle était le féminisme. Elle contrôlait sa carrière. Elle claquait son propre argent aussi, à une époque où les femmes n’avaient pas droit à un compte en banque. Quelle inspiration ! Moi, quand je m’achète des pompes à 200 balles alors que mon proprio me court après pour le loyer, je lui dis : je suis pas irresponsable, je suis féministe.
Bon, cela dit, il y a quand même son fils qui lui pompe son fric. C’est fou, quoi que tu fasses, il y a toujours un représentant du patriarcat qui vient prendre son pourcentage. Si c’est pas ton patron, c’est ton mari. C’est pas ton mari, c’est ton fils. Qu’on est cons nous les femmes, on se plaint des hommes puis on leur donne la vie.
Si le patriarcat est une brioche, le four ça reste notre sneck, pensez-y les daronnes.
Mais son fils, elle l’élève seule et là encore, Sarah Bernhardt est avant-gardiste. C’est une star avant-gardiste, aussi. Elle était star quand c’était encore rare, cool. Aujourd’hui, si on te reconnaît dans la rue, soyons honnêtes, c’est sûrement juste parce que la vidéo où tu pètes devant un chalumeau a fait un million de vues.
Après, faut reconnaître que la flamme qui en est sortie était impressionnante. Un show pyrotechnique pareil, j’ai eu l’impression de revivre Johnny au stade de France.
La suite à écouter et à découvrir en vidéo…