Ce Creusois est devenu un influent professeur de philosophie. Il est célèbre pour avoir répandu la pensée du philosophe allemand Heidegger, qu’il a aussi traduit, et dont il était ami.
Jacques Roussillat vient de publier un livre qui rassemble ses discussions avec lui. Ils y abordent ses études, sa jeunesse, sa carrière. “Ces entretiens révèlent beaucoup de choses de sa personnalité et de la profondeur de sa pensée philosophique, il était aussi un compteur exceptionnel”, rapporte Guy Avizou Président de la Société des science naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse. Certains passages traduisent la vie dans la campagne creusoise dans les années 1910, notamment dans la région d’Auzances, dont il était originaire.
Une ascension sociale remarquable
Né en 1907, ses parents étaient instituteurs, et ses grands-parents agriculteurs. Il étudie au lycée de Montluçon. Grâce à ses excellents résultats, il poursuit ses études en classe préparatoire littéraire à Paris, puis réussit le concours de l’Ecole Nationale Supérieure. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Résistance, après avoir réussi à s’enfuir d’un train en route pour les camps.
Son empreinte est majeure puisqu’il a été celui qui a fait connaître en France la pensée du philosophe allemand Heidegger, un des plus grandes penseurs du XXème siècle. Il a traduit ses textes, et les a enseigné à des générations d’élèves. Agrégé de philosophie en 1933, il est devenu enseignant à l’ENS, et en classe préparatoire.
Décédé en 1982, “il a été relativement oublié”, même si son souvenir reste présent à Auzances, où une trentaine de personnes sont venues assister à la présentation de l’ouvrage, et gardent des souvenirs familiaux liés à lui. Le collège porte aussi son nom.
Plusieurs de ses anciens élèves ont tenu à se procurer le livre, intitulé Jean Beaufret : un grand professeur de philosophie. Il est en vente au prix de 15 euros, à la Société des Sciences à la médiathèque de Guéret, ou bien dans plusieurs librairies creusoises.
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