Urlaubsüberlebensratgeber für umweltfreundliche Menschen

Urlaubsüberlebensratgeber für umweltfreundliche Menschen
Urlaubsüberlebensratgeber für umweltfreundliche Menschen
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Alors comme désormais j’ai moi aussi une tribune hebdomadaire dans une émission écolo, j’ai décidé de m’y mettre. Je fais ça pour vous Mathieu… ça me coûte.

Voici donc mon conseil, le conseil ultime, celui qui vous sauvera de toutes les situations périlleuses, le conseil imparable pour ce genre de situation : foutez la paix à votre famille pendant les fêtes.

Ne faites la morale à personne, ni celui qui mange du foie gras, ni celui qui vous raconte ses vacances au soleil qui vont dégazer 2T de CO2 pour l’emmener sur je ne sais quelle plage paradisiaque. Ça ne sert à rien. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais personne n’aime qu’on lui fasse la morale. Ça peut même déclencher une certaine forme d’agressivité. En d’autres termes appliquez la règle d’or du Rabbin Hillel (qu’on aurait aimé que les Israéliens appliquent à Gaza) : ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fasse.

Alors on fait quoi ? On capitule ?! On laisse faire ?!

Non, non, bien sûr, on change juste de stratégie.

On agit en deux étapes.

D’abord, je vais me réfugier derrière Gandhi, c’est plus commode, qui disait : « Montrer l’exemple n’est pas la meilleure façon de convaincre, c’est la seule ! » ou derrière Nietzche qui disait des chrétiens : « il faudrait qu’ils aient l’air un peu plus sauvés pour qu’on croit à leur sauveur ». C’est le même conseil qu’avec les enfants. En gros, pas la peine de leur faire de grands discours si vous n’êtes pas en mesure de les tenir vous-mêmes.

J’en ai fait la douloureuse expérience un jour, quand mon fils avait 6 ou 7 ans. Plusieurs placards de la maison avaient été colonisés par des souris. J’avais presque tout essayé : nettoyer, enfermer la nourriture dans des bocaux, calfeutrer tous les trous, mettre des ultra-sons, et même leur parler : « s’il vous vous plait il faut partir maintenant sinon ça va mal finir. » Et puis, de guerre lasse, j’ai mis un piège. Une tapette. Le lendemain matin nous sommes descendus avec mon fils, main dans la main, il a vu la souris inerte, il m’a regardé, il a regardé la souris et m’a dit « Alors l’écolo, on tue des animaux ? ».

Donc si vous voulez avoir la moindre chance de toucher votre vieil oncle pénible qui a pour la cinquantième fois raillé votre végétarisme (ou pire votre véganisme) en mimant le cri de la carotte, votre cousin qui aime le tuning et qui a lâché un puissant « oh c’est bon… » quand vous avez dit que vous ne preniez pas l’avion, je crois que la plus puissante réaction à leur opposer est un grand sourire. Tout en refusant fermement le morceau d’animal mort qu’ils vous proposent. Et puis, deuxième étape, si ce sont eux qui vous ont provoqué, partagez, avec sincérité, les raisons qui vous poussent à agir de cette façon.

Racontez-leur à quel point ça vous touche, à quel point vous êtes inquiet ou inquiète.

Posez-leur des questions plutôt que de leur opposer des arguments. Engagez un dialogue. « Pourquoi ça t’énerve autant que je ne mange pas de viande ? » « Ça ne t’inquiète pas toi le climat ? ». Bien souvent les gens s’énervent parce que, vous voir faire quelque chose les confronte à leur propre inaction ou à leur propre impuissance. Ou qu’ils ont le sentiment que vous les jugez.

Partagez-leur des données, mais toujours à partir d’un endroit sensible. Parlez de vous plutôt que du climat. C’est dur de se relier à des chiffres et à des rapports, c’est plus facile de se relier à une personne qui vous exprime sa détresse ou ses doutes.

Parce que les humains ont, par-dessus tout, besoin de se relier les uns aux autres.

D’être ensemble.

Et quel meilleur moment que les fêtes pour essayer ?

D’autant que, face à une menace d’effondrement et de situation extrême comme celles que nous pourrions vivre (et que certains vivent déjà comme à Mayotte), de nombreux travaux montrent que ce qui fera la différence, c’est l’entraide. D’avoir des personnes –nombreuses- sur qui vous pourrez compter.

Alors peut-être que c’est à ça qu’il faut qu’on commence à s’entrainer.

S’écouter, se comprendre, s’entraider. Avant toute autre chose.

Et, si ça ne marche pas, il ne vous restera plus qu’à dégonfler les pneus de leur SUV !

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