Le castor d’Europe est de retour dans le département de l’Eure. Deux spécimens ont été réintroduits près de Bernay, au bord de la Charentonne. “On est quand même assez éloigné des populations naturellement qui sont en front de colonisation, explique Stève Gibory, chef d’unité territoriale ouest à l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de l’Eure. L’OFB mène des investigations pour déterminer les conditions de présence de l’animal sur cette zone géographique.
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Le castor d’Europe est une espèce protégée. “Il est à différencier de l’espèce castor canadien, qui lui est une espèce exotique envahissante. Donc ça, c’est un premier élément, puisqu’on a pu le déterminer grâce aux analyses génétiques qui ont été effectuées. Ensuite, d’un point de vue biodiversité, c’est une espèce qui est souvent qualifiée d’ingénieur des écosystèmes“, ajoute Stève Gibory.
“C’est effectivement une espèce qui va façonner son habitat pour répondre à ses besoins. C’est notamment par exemple une espèce qui est capable, même si ce n’est pas systématique, mais de créer des barrages pour pouvoir réguler les niveaux d’eau. et ainsi avoir toujours un gîte adapté à ses besoins, notamment avec une partie immergée pour l’accès et se protéger des prédateurs, et une partie au sec où elle peut passer son activité dure en repos”, renchérit le chef d’unité territoriale ouest à l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de l’Eure.
Après, sur des impacts positifs aux biodiversités, on pourrait citer par exemple… les coupes d’arbres qu’il peut faire sur les ripisilves. Les ripisilves, ce sont les bords de cours d’eau qui sont herbacés, arbustifs, arborés. Et par ces coupes, il va créer ce qu’on appelle des puits de lumière. Il va donc favoriser la régénération naturelle de la végétation. Et à ce titre-là, il va créer une multitude de milieux. Il va diversifier le milieu et forcément derrière, avec une diversification d’espèces qui sont inféodées à ces différents types de milieux.