Ein neues goldenes Zeitalter für traditionelle Musik in Norwegen

Ein neues goldenes Zeitalter für traditionelle Musik in Norwegen
Ein neues goldenes Zeitalter für traditionelle Musik in Norwegen
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C’est sous la neige qui recouvre Paris ce jour-là que nous nous rendons au musée d’Orsay. Antonine Fulla, directrice de la programmation culturelle du lieu nous y attend, et en préparant le festival Norvégiennes en scène, elle nous raconte avoir découvert une scène artistique très riche : « La scène culturelle norvégienne s’est beaucoup développée ces dernières années. Un personne de DOGA, agence d’architecture norvégienne, nous a expliqué que la Norvège, un pays très riche qui s’est beaucoup développé avec le pétrole, a vu cette dernière ressource s’épuiser un peu. Il y a donc actuellement un retour vers des choses qui sont davantage inhérentes à la culture norvégienne, en regardant un peu vers leur savoir-faire propre.»

Un retour aux sources que nous avons observé avec les artistes invités, à commencer par la musicienne et compositrice Benedicte Maurseth, qui présente l’instrument qu’elle tient entre ses mains : « Mon instrument s’appelle le violon hardanger. Il est différent d’un violon classique, il possède 4 ou 5 cordes sous-jacentes qui sont dites ‘sympathiques’. Il vient de la région Hardanger, un fjord très célèbre situé dans l’ouest de la Norvège ».

De la musique traditionnelle sur les pistes de danse

La musicienne joue son spectacle Systerspel, un programme qui rend hommage aux femmes qui parcouraient la Norvège avec leur fiddle dans le dos au XIXe et XXe siècle. Des femmes oubliées que l’on redécouvre en 2024, tout comme la musique traditionnelle qui est en plein essor dans son pays : « La popularité de la musique traditionnelle a connu des hauts et des bas. Nous avons beaucoup entendu parler de son âge d’or dans les années 70, et il semblerait qu’il soit de retour. Il y a beaucoup de jeunes qui écoutent cette musique, qui la jouent, et c’est fantastique d’observer des pistes de danse pleines de jeunes âgés de 20 à 30 ans, à minuit, une heure du matin, qui dansent sur cette musique dans les clubs branchés d’Oslo ».

Dans les années 70, l’envolée de la musique traditionnelle s’explique en partie par les politiques culturelles de l’époque, explique-t-elle :
« Il est intéressant de constater que dans les années 70, nous voulions célébrer nos racines, nos origines. Mais d’une façon positive, nuancée. Ce n’était pas une initiative de l’extrême-droite, mais de la gauche.»  Aujourd’hui, l’interprétation de cette musique a évolué, et 
le milieu de la musique traditionnelle s’est ouvert, ajoute-t-elle: « Il y a désormais de la place à la fois pour les musiciens traditionnels purs et durs mais aussi pour les musiciens comme moi et beaucoup d’autres de ma génération qui, à partir du langage traditionnel explorent les possibilités qu’offre l’instrument. Beaucoup composent aussi de la nouvelle musique, et je pense que pour garder nos traditions vivantes, nous avons besoin de constamment les développer ».

Un développement qui passe également par l’enseignement des instruments traditionnels comme le fiddle, le violon hardanger  :
« Avant, c’était une tradition qui se transmettait uniquement de maître à élève. Vous étiez chanceux si vous aviez un grand père ou un père qui vous choisissait pour vous enseigner le fiddle. Dans les années 70 et 80, son enseignement est entré dans les écoles de musique, ce qui a ouvert des portes. Soudainement, vous n’aviez plus besoin de faire partie d’une grand famille de musiciens folk, il suffisait simplement de cocher une case sur un bout de papier, comme moi ».

Gommer les stéréotypes

Nous nous rendons ensuite aux répétitions de Skaut, un spectacle de danse présenté par la compagnie Frikar.  Face à nous se tient son fondateur : « Je m’appelle Hallgrim Hansegard, je suis un chorégraphe qui vit là-haut, dans les montagnes de Norvège. Et je suis spécialisé dans la rencontre entre la danse contemporaine et les danses folkloriques traditionnelles ». Egalement joueur de violon hardanger, Hallgrim Hansegard  raconte s’être donné pour mission  de renouveler la danse traditionnelle, comme beaucoup de chorégraphes aujourd’hui :
« La danse folklorique s’est toujours développée grâce aux gens, et c’est important qu’elle continue à se développer. Mais elle véhicule plusieurs stéréotypes de genre. Avec cette pièce, nous nous interrogeons sur ce que nous voulons conserver, le dynamisme de ses mouvements par exemple, et avec quelles règles nous voulons rompre ».

Et si l’on parle de tradition, impossible de ne pas mentionner le chant choral, également présent lors du festival. Avec, là-aussi, un regard contemporain, puisque ce sont des œuvres de la compositrice oubliée Agathe Backer Grøndahl qui sont interprétées, au milieu des œuvres dans la nef du musée.

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